Histoire et résistance

Bonjour, vous pouvez télécharger dans ce répertoire 6 séries de vidéos historiques qui traitent de la résistance contre :1-l’esclavage aux Antilles, 2 et 3-des régimes autoritaires en France en 1848 et en 1871, 4-l’occupation nazie en France, 5-les dictatures d’Amérique latine (sous forme de polar) et 6-les colonisations. Cliquez ici.

1-Secrets d’Histoire – Toussaint Louverture : la liberté à tout prix
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Toussaint Louverture : la liberté à tout prix
Diffusé sur France 3 le lundi 10 mai 2021 à 21:07 – Durée : 1 h 46

Originaire d’Afrique, né esclave au XVIIIe siècle dans la colonie française de Saint-Domingue, l’actuelle Haïti, Toussaint Louverture a réussi à échapper à la servitude pour devenir un général et un homme politique de génie, qui, depuis son île des Caraïbes, a montré la voie à suivre. Son grand projet : libérer les esclaves de Saint-Domingue. Mais un obstacle se dresse sur sa route : Napoléon.

2-Les Révolutions de 1848 | Quand l’histoire fait dates | ARTE

ARTE octobre 7 octobre , 2020

Troisième révolution française, Deuxième République, première révolution européenne : 1848 n’est pas tout à fait une date, c’est un millésime. Qui ne concerne pas que la France, mais toute l’Europe. On ramène fréquemment les révolutions de 1848 à leurs échecs. Mais elles ouvrent aussi un possible pour l’avenir.

La république sera-t-elle sociale ou libérale ? Comment l’idéal universaliste s’articule-t-il avec l’éveil des nationalismes ? Quel sens donner à l’idée de fraternité ? Quels sont les contours et les limites de la souveraineté du peuple ? Tous les thèmes de la modernité politique sont posés en 1848.

Les dessous de l’histoire
Dans cette deuxième saison aussi passionnante et ludique que la précédente, l’historien Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, poursuit son exploration alerte des dates marquantes de l’histoire, des trésors artistiques ornant la grotte de Lascaux, en 18 000 avant notre ère, au coup d’État militaire contre le président chilien Salvador Allende, le 11 septembre 1973. Mobilisant son talent de conteur, associé à une animation qui s’appuie sur une riche iconographie, et convoquant éclairages de spécialistes et approche réflexive, l’historien bouscule notre regard sur vingt événements majeurs et les traces qu’ils ont laissées dans les mémoires, en les replaçant dans une perspective globale et en assumant les incertitudes de la science historique.

3-La case du siècle – 1871, la Commune de Paris – Portraits d’une révolution

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Diffusé sur France 5 le dimanche 2 mai 2021 à 22:42 – Durée : 52 min

En mars 1871, lorsque la Commune de Paris est proclamée, les photographes descendent dans la rue pour immortaliser l’histoire en marche. Ils livrent ainsi plusieurs centaines de clichés qui forment le premier photoreportage de l’histoire. Leurs témoignages ne sont pas neutres, car l’image exalte ou dénonce, grandit les insurgés ou les rabaisse, défend la révolution ou soutient la répression.

4-L’histoire secrète de la résistance

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Diffusé sur France 2 le mardi 4 mai 2021 à 21:09 – Durée : 1 h 51

Ils sont venus de tous les milieux, animés par des opinions politiques divergentes, mais tous partageaient une même volonté de se battre pour libérer la France. Des images d’archives, des éclairages d’historiens et des scènes de fiction reconstituent minutieusement les parcours personnels et intimes de cinq personnalités de la résistance : Jean Moulin, figure phare de la résistance, qu’il a organisée et unifiée, Henry Frenay, fondateur de l’un des mouvements les plus importants de la zone libre, Berty Albrecht, créatrice d’un service social d’aide aux prisonniers, Gilbert Renault, agent secret dont les informations ont changé le cours de la guerre, et George Beaufils, membre du Parti communiste, sont évoqués dans récit au présent qui permet de prendre la mesure de ce que signifiait alors “entrer en résistance”.

5-Novela negra – Le polar latino (en résistance)
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Dans les années 1970, des écrivains latino-américains ont réinventé le genre policier pour dénoncer les dictatures.
Diffusé sur Arte le mercredi 12 mai 2021 à 22:53 – Durée : 56 min

Éprouvée par les dictatures militaires, l’Amérique latine des années 1970 voit naître en son sein un nouveau genre littéraire qui agit comme révélateur des exactions commises par les États : le polar latino. Ses initiateurs trouvent dans le roman policier un moyen parfait pour révéler les racines profondes des crimes commis dans leurs pays. Peu à peu, ils se l’approprient puis le réinventent pour le faire correspondre à une réalité locale, différente du monde anglo-saxon. Dans leurs récits, souvent nourris d’éléments historiques, les détectives ne collaborent pas avec la police puisque celle-ci, souvent corrompue, n’inspire pas la confiance. Depuis la fin des régimes dictatoriaux sud-américains, la novela negra, appréciée de nombreux lecteurs, évolue en roman social, dénonçant plus largement les maux qui rongent l’Amérique latine : inégalités socio-économiques, criminalité, abus de pouvoir, conséquences néfastes du néolibéralisme… L’intrigue policière sert désormais de fil rouge pour brosser le portrait de sociétés dont les États aimeraient occulter les problématiques.

Tour d’horizon
Ce voyage littéraire part à la rencontre de cinq romanciers acteurs de la refondation du genre policier sur le continent sud-américain : Paco Ignacio Taibo II à Mexico, Leonardo Padura à La Havane, Santiago Roncagliolo à Lima, Claudia Piñeiro à Buenos Aires, et Luis Sepúlveda, dont ce fut l’une des dernières interviews avant sa disparition en avril 2020, à Santiago. Leurs interventions offrent différents points de vue sur l’histoire récente de l’Amérique latine et ses transformations, et éclairent le processus de création littéraire par lequel ils lient réel et fiction.

6-Décolonisations

Décolonisations (1/3) – L’apprentissage

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Berlin 1885. Les Européens se partagent l’Afrique. La résistance, la décolonisation, a débuté avec la conquête

Diffusé sur Arte le mardi 29 juin 2021 à 20:50 – Durée : 53 min

Comment synthétiser, en moins de trois heures, cent cinquante ans d’une histoire planétaire dont les non-dits, comme les dénis, réactivent au présent fractures et polémiques ? Pour retracer ce passé occulté qui continue de concerner intimement chacun d’entre nous, les auteurs ont choisi de tisser chronologiquement grande et petites histoires, continents et événements, avec des partis pris percutants. D’abord, en racontant l’histoire du point de vue des colonisés, ils prennent le contre-pied d’un récit historique qui jusque-là, si critique puisse-t-il être envers les crimes de la colonisation, reflète d’abord le regard de l’Europe colonisatrice. Ensuite, parce qu’embrasser l’essentiel des faits intervenus sur près de deux siècles dans des pays aussi différents, par exemple, que l’Inde et le Congo relève de l’impossible, ils ont préféré braquer le projecteur sur une série de destins et de combats emblématiques, certains célèbres, d’autres méconnus. De Lakshmi Bai, la princesse indienne qui mena la première lutte anticoloniale en 1857-1858, lors de la révolte des cipayes, aux vétérans Mau-Mau qui obligèrent en 2013 la Couronne britannique à reconnaître les atrocités perpétrées contre eux au Kenya soixante ans plus tôt, leur fresque en trois volets s’autorise l’ellipse pour mettre en évidence ces continuités et ces similitudes qui, d’hier à aujourd’hui, recoupent les lignes de faille de la mondialisation. Dit par l’acteur Reda Kateb – dont le grand-oncle Kateb Yacine est d’ailleurs l’une des figures du combat anticolonial ici ramenées au premier plan –, le commentaire coup de poing déroule un récit subjectif et choral. Portée aussi par des archives saisissantes et largement méconnues, des séquences d’animation, des extraits de films, de Bollywood à Nollywood, et une bande-son rock et hip-hop débordante d’énergie, cette histoire très incarnée des décolonisations met en évidence la brûlante actualité de l’héritage commun qu’elle nous a légué.

  1. L’apprentissage

De la révolte des cipayes de 1857 à l’étonnante République du Rif, mise sur pied de 1921 à 1926 par Abdelkrim el-Khattabi avant d’être écrasée par la France, ce premier épisode montre que la résistance, autrement dit la décolonisation, a débuté avec la conquête. Il rappelle comment, en 1885, les puissances européennes se partagent l’Afrique à Berlin, comment les Allemands commettent le premier génocide du XXe siècle en Namibie, rivalisant avec les horreurs accomplies sous la houlette du roi belge Léopold II au Congo. Il retrace aussi les parcours de l’anthropologue haïtien Anténor Firmin, de la Kényane Mary Nyanjiru, de la missionnaire anglaise Alice Seeley Harris ou de Lamine Senghor, jeune tirailleur sénégalais devenu militant communiste et anticolonialiste.

Décolonisations (2/3) – La libération

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1927-1954 : affrontements et desseins de liberté, de l’Algérie à l’Inde, en passant par l’Indochine.

Diffusé sur Arte le mardi 29 juin 2021 à 21:42 – Durée : 54 min

Comment synthétiser, en moins de trois heures, cent cinquante ans d’une histoire planétaire dont les non-dits, comme les dénis, réactivent aux présentes fractures et polémiques ? Pour retracer ce passé occulté qui continue de concerner intimement chacun d’entre nous, les auteurs ont choisi de tisser chronologiquement grande et petites histoires, continents et événements, avec des partis pris percutants. D’abord, en racontant l’histoire du point de vue des colonisés, ils prennent le contre-pied d’un récit historique qui jusque-là, si critique puisse-t-il être envers les crimes de la colonisation, reflète d’abord le regard de l’Europe colonisatrice. Ensuite, parce qu’embrasser l’essentiel des faits intervenus sur près de deux siècles dans des pays aussi différents, par exemple, que l’Inde et le Congo relève de l’impossible, ils ont préféré braquer le projecteur sur une série de destins et de combats emblématiques, certains célèbres, d’autres méconnus. De Lakshmi Bai, la princesse indienne qui mena la première lutte anticoloniale en 1857-1858, lors de la révolte des cipayes, aux vétérans Mau-Mau qui obligèrent en 2013 la Couronne britannique à reconnaître les atrocités perpétrées contre eux au Kenya soixante ans plus tôt, leur fresque en trois volets s’autorise l’ellipse pour mettre en évidence ces continuités et ces similitudes qui, d’hier à aujourd’hui, recoupent les lignes de faille de la mondialisation. Dit par l’acteur Reda Kateb – dont le grand-oncle Kateb Yacine est d’ailleurs l’une des figures du combat anticolonial ici ramenées au premier plan –, le commentaire coup de poing déroule un récit subjectif et choral. Portée aussi par des archives saisissantes et largement méconnues, des séquences d’animation, des extraits de films, de Bollywood à Nollywood, et une bande-son rock et hip-hop débordante d’énergie, cette histoire très incarnée des décolonisations met en évidence la brûlante actualité de l’héritage commun qu’elle nous a légué.

Ce deuxième épisode, de 1927 à 1954, est celui de l’affrontement. Que ce soit à travers la plume de l’Algérien Kateb Yacine, qui découvre à 15 ans, en 1945, lors du massacre de Sétif, que la devise républicaine française, tout juste rétablie, ne vaut pas pour tout le monde, ou celle de la poétesse Sarojini Naidu, proche de Gandhi, qui verra en 1947, dans le bain de sang de la partition de l’Inde, se briser son rêve de fraternité, un vent de résistance se lève, qui aboutira dans les années 1960 à l’indépendance de presque toutes les colonies. Mais à quel prix ? Cet épisode suit aussi les combats de l’insaisissable agent du Komintern Nguyên Ai Quoc (“le Patriote”), qui prendra plus tard le nom de Hô Chi Minh, futur vainqueur de Diên Biên Phu, ou celui de Wambui Waiyaki, intrépide jeune recrue des Mau-Mau.

Décolonisations (3/3) – Le monde est à nous

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Ce troisième et dernier volet couvre la période de 1956 à 2013, des indépendances à l’ère de la postcolonie.

Diffusé sur Arte le mardi 29 juin 2021 à 22:36 – Durée : 55 min

Comment synthétiser, en moins de trois heures, cent cinquante ans d’une histoire planétaire dont les non-dits, comme les dénis, réactivent au présent fractures et polémiques ? Pour retracer ce passé occulté qui continue de concerner intimement chacun d’entre nous, les auteurs ont choisi de tisser chronologiquement grande et petites histoires, continents et événements, avec des partis pris percutants. D’abord, en racontant l’histoire du point de vue des colonisés, ils prennent le contre-pied d’un récit historique qui jusque-là, si critique puisse-t-il être envers les crimes de la colonisation, reflète d’abord le regard de l’Europe colonisatrice. Ensuite, parce qu’embrasser l’essentiel des faits intervenus sur près de deux siècles dans des pays aussi différents, par exemple, que l’Inde et le Congo relève de l’impossible, ils ont préféré braquer le projecteur sur une série de destins et de combats emblématiques, certains célèbres, d’autres méconnus. De Lakshmi Bai, la princesse indienne qui mena la première lutte anticoloniale en 1857-1858, lors de la révolte des cipayes, aux vétérans Mau-Mau qui obligèrent en 2013 la Couronne britannique à reconnaître les atrocités perpétrées contre eux au Kenya soixante ans plus tôt, leur fresque en trois volets s’autorise l’ellipse pour mettre en évidence ces continuités et ces similitudes qui, d’hier à aujourd’hui, recoupent les lignes de faille de la mondialisation. Dit par l’acteur Reda Kateb – dont le grand-oncle Kateb Yacine est d’ailleurs l’une des figures du combat anticolonial ici ramenées au premier plan –, le commentaire coup de poing déroule un récit subjectif et choral. Portée aussi par des archives saisissantes et largement méconnues, des séquences d’animation, des extraits de films, de Bollywood à Nollywood, et une bande-son rock et hip-hop débordante d’énergie, cette histoire très incarnée des décolonisations met en évidence la brûlante actualité de l’héritage commun qu’elle nous a légué.

Des indépendances à l’ère de la postcolonie, ce troisième épisode, de 1956 à 2013, s’ouvre avec les mots du psychiatre antillais Frantz Fanon (Peau noire, masques blancs, 1952), qui rejoint les maquis du FLN en Algérie. Il se poursuit dans l’Inde d’Indira Gandhi, qui se dote de la bombe atomique, dans le Congo sous influence de Mobutu ou dans le Londres de 1979, secoué par la révolte du quartier d’immigration de Southall, pour s’achever avec l’essor d’un cinéma 100 % nigérian dans les années 1990 et la victoire juridique des derniers Mau-Mau face au gouvernement britannique.